Interview d’Anne Bonsens

Quel est votre parcours professionnel ?

Après ma licence, j’ai suivi le CFP du Père Faure, école qui formait à la pédagogie Montessori tout en y associant la dimension communautaire d’une classe où chacun partage ses découvertes. J’ai eu la chance d’y rencontrer d’excellents formateurs et de vivre de nombreux stages et temps d’observation. J’ai travaillé  20 ans en maternelle dans des écoles de ville, puis à la campagne, dans mon école actuelle, 2 années en CE1/CE2 et enfin ce poste en CP (GS/CP l’année dernière et CP/CE2 l’année prochaine).

Pouvez-vous nous présenter l’école Notre-Dame de Cléry ?  

L’école est un établissement catholique sous contrat qui loge dans l’ancienne maison de chasse de Louis XI, à l’ombre de la basilique Notre-Dame de Cléry. Au sein de cette école de campagne de 5 classes, l’équipe pédagogique soudée veille à faire grandir chacun spirituellement et humainement tout en acquérant de solides connaissances.

Comment vous retrouvez-vous à enseigner en classe de CP et non en CM par exemple ? Était-ce un choix de votre part ? 

J’ai toujours préféré les plus jeunes et après ma pause de 2 ans en primaire, j’avais à cœur de retrouver de jeunes élèves ayant une certaine fraîcheur et un émerveillement de l’entrée dans la lecture.

Comment s’est fait le choix de la pédagogie JQR plutôt qu’une autre pédagogie ?

Jeune, j’avais découvert JQR par le biais de ma mère qui s’était formée pour aider, bénévolement, des élèves en difficultés. Au cours de mes années en maternelle, j’ai rencontré des élèves de plus en plus agités et ayant des difficultés à contrôler leur énergie. Ma formation Montessori m’avait déjà ouverte à l’importance du corps dans les apprentissages et JQR est venu compléter cette utilisation du mouvement pour apprendre.

Quand avez-vous suivi la formation ? Avez-vous un souvenir particulier ?  

J’ai suivi la formation en août 2013 et en garde un émerveillement devant la richesse de la pédagogie et une joie de pouvoir aider mes élèves les plus en difficulté.

Quels aspects préférez-vous dans la pédagogie JQR ?

J’aime particulièrement le temps de découverte du son à travers chaque histoire. Mes élèves se réjouissent de ce moment et regrettent, alors que nous arrivons au seuil de l’apprentissage des divers sons, de ne plus découvrir de nouveaux personnages.

Quel manuel de lecture utilisez-vous ?

J’utilise « Apprentissage de la lecture-méthode explicite » de la Librairie des écoles. Il est un manuel 100 % syllabique complet, isolant les difficultés et les découvertes des graphèmes tout en y joignant une richesse des textes et des illustrations. J’ai pu sans difficultés y glisser la pédagogie JQR.

Quel conseil donneriez-vous à une maîtresse qui débute cette année scolaire 2023-2024 avec JQR ?

De vivre joyeusement cette pédagogie. De s’appuyer également sur la formation pour y rester fidèle et s’y accrocher dans les moments difficiles ou de lassitude.

Les parents, vos collègues comprennent-ils et connaissent-ils la pédagogie JQR ?  

J’ai évoqué succinctement à mon chef d’établissement les apports de cette pédagogie. Elle me fait confiance et voit les résultats auprès de mes élèves. Lors de la réunion de parents de rentrée, je présente la pédagogie et fait vivre aux parents l’exercice de la dictée avec le classeur de lettres. C’est une découverte complète pour eux. Ils ne comprennent pas toujours l’ensemble des exercices mais constatent avec joie l’entrée rapide dans la lecture de leur enfant.

Le mot de la fin ?

Jean Qui Rit est plus que d’actualité pour nos classes en effervescence. Du chant, du mouvement, une méthode syllabique et un apprentissage précis du geste écrit, voilà ce qu’il nous est demandé de pratiquer devant nos élèves.

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