Cohésion, joie, détente ! Nos sessionnistes rentrent regonflées à bloc ! Réunies du 19 au 23 août dans la classe des CP du cours Saint Exupéry, du réseau Espérance Banlieues (https://www.coursantoinedesaintexupery.eb.education ) à Asnières, elles étaient un peu moins nombreuses que les années précédentes, une quinzaine environ. Venues du pays basque, de l’Ouest, de Belgique et du Luxembourg, elles ont pu bénéficier d’un travail pratique rigoureux et intense ! Tantôt à la place d’élèves, tantôt à la place d’institutrices, elles ont enchaîné pendant cinq jours les leçons de chants et gestes, lecture et écriture, dictée et minute de silence.
« C’était clair, précis, organisé, tout ce qu’il fallait pour me redonner le sommeil » a indiqué Marie, qui ne dormait plus depuis plusieurs semaines. Nouvelle institutrice, dans le sud-ouest, elle appréhendait énormément sa première rentrée. Elle repart sereine, avec une base d’emploi du temps cohérent et réaliste pour elle et ses élèves. Même bilan pour Claire, qui débute avec trois niveaux d’élèves à la rentrée « je me sens apte, j’aime beaucoup la pédagogie, le fait de pouvoir bouger… ».
Toutes ont été frappées également par la cohésion du groupe. « Pendant toute une semaine, on a eu plaisir à travailler ensemble dans la joie » note Bérengère, en formation à l’Institut Libre de Formation des Maîtres et maîtresse d’une classe de CE2 à la rentrée. Une cohésion qui s’explique sûrement par la place importante du chant dans la pédagogie. De l’apprentissage des lettres à la lecture, tout passe par le geste, le rythme, la parole et le chant. « Il crée l’unité, ça fait passer quelque chose » complète Cécile, venue de Blois.
« Le silence, lui aussi a une place importante dans la pédagogie Jean qui rit » conclut Hermance, enthousiasmée par les exercices de « minute de silence » et l’apport d’Helena Lubienska de Lenval présenté durant la session. « Le silence repose, apaise, guérit, console. Le silence rend meilleur, lui seul met d’accord l’esprit et la matière » selon la polonaise, dont la pédagogie Jean qui rit, tire un grand héritage. Plusieurs sessionnistes se sont entraînées à aider les participantes, jouant le rôle d’élèves, à bien poser leurs pieds au sol, prendre conscience de leur corps jusqu’à les inviter progressivement à baisser les paupières et être réceptives aux bruits alentours…
Autre bilan, l’apparition de nouveaux besoins. Ariane, belge, donne des cours de français à des migrants depuis cinq ans à Bruxelles. Elle a mis le doigt sur une vraie difficulté pour elle : aider des personnes adultes à écrire correctement en français des mots qu’elles prononçaient mal. Après cinq jours de pratique, elle pense que la phonomimie (association du son et du geste) proposée par Jean qui rit peut être une vraie solution qu’elle compte mettre en place rapidement. Retour sur ce projet lorsqu’il aura pris forme !